
Le Sexe, c’est d’jeun’s
Dans Le Sexe, c’est d’jeun’s, les organes sexuels sont très rapidement évoqués et les informations transmises sont uniquement axées sur les rapports sexuels et la notion de plaisir, ainsi que sur quelques aspects qui pourraient être source d’inquiétude. Son approche est informelle et cherche à être proche des adolescents, comme l’illustre le passage suivant :
Le pénis n’est pas une baguette magique. Sa dimension n’a rien à voir avec sa capacité d’éprouver du plaisir ou d’en prodiguer. (…) Le clitoris est le seul organe dont l’unique fonction est le plaisir. (…) Le point G n’est pas un organe. C’est une zone de sensibilité située approximativement au tiers externe de la paroi vaginale antérieure.
Comme elle le pointe du doigt dans Le Sexe, c’est d’jeun’s. Elle propose une description plus humaine et plus diversifiée de la sexualité :
Cette manie, bien ancrée, de considérer la sexualité comme une petite escapade du pénis dans le vagin, de limiter l’expérience érotique au coït, m’agace et me contrarie. As-tu déjà remarqué qu’on parle de relation sexuelle « complète » ou « incomplète », selon qu’il y a ou non pénétration ? Les recherches et les études dans le domaine encouragent cette vision erronée en associant le début de la « vie sexuelle et active » aux premiers rapports coïtaux. Or, on a tout intérêt à se rappeler que la sexualité et le plaisir comportent des registres bien plus larges qui ne se limitent pas à l’accouplement ou à la jonction de certains organes. Il existe mille plaisirs à découvrir, à explorer, à ressentir, à savourer outre le va-et-vient pénis-vagin.
Ainsi, nous constatons que les auteurs valorisent des aspects différents de l’activité sexuelle : de la facette la plus simple et la plus restrictive de l’unique pénétration, à une vision plus diversifiée, comprenant des pratiques variées.
Dans Le Sexe, c’est d’jeun’s, la communication paraît problématique dès le titre du chapitre qui l’étudie : « Je te parle, tu m’écoutes ? On ne se comprend pas ! ». Jocelyne
Robert souligne que
les garçons reprochent aux filles d’être compliquées, difficiles à comprendre ; selon eux, elles font bien du chichi, accordent une importance démesurée à l’amour… Et immanquablement, les filles adressent aux garçons ce sempiternel reproche en forme de question : « Pourquoi étalent-ils sur la place publique leurs conquêtes sexuelles ? On ne peut jamais compter sur leur discrétion. »
L’auteur propose des pistes pour améliorer la communication verbale entre filles et garçons, en les invitant à prendre conscience du décalage entre les messages qu’ils envoient et leurs intentions réelles.